Rendre l'information synthétique constitue
l'une des missions essentielles des agences de
notation afin d'éclairer les décisions
des investisseurs.
Les méthodes de collecte et de structuration
de l'information sont donc au coeur des enjeux.
La
standardisation de l'information non-financière
repose sur
le fait de pouvoir assigner à des valeurs
éthiques des indicateurs non-ambigus.
Une uniformisation des pratiques est donc souhaitable
à l'instar de ce qui s'est fait dans le
domaine de l'évaluation financière.
L'acquisition de l'information
sur les entreprises tout comme sa structuration
entraînent un coût. Sans
cette information, l'investissement responsable
dans les entreprises cotées est impossible.
Le coût d'une expertise varie selon la taille
de l'entreprise et le nombre d'experts impliqués.
Tous les investisseurs n'adhèrent
pas nécessairement à la même
hiérarchie des valeurs.
La question se pose de manière cruciale
pour les multinationales qui sont confrontées
à des cultures différentes dans
lesquelles les termes "éthique"
ou "responsable" ne se réfèrent
pas aux mêmes contenus et ne véhiculent
pas les mêmes attentes.
Côté entreprises, l'émergence
de standards permet de concentrer les efforts
là où les changements de comportement
auront le plus d'effet sur les résultats
des évaluations.
Plus les indicateurs standardisés
des investisseurs sont opérationnels, plus
les entreprises tiennent compte de la réalité
qu'ils sont censés traduire.
Particularités
de l'ISR
Les investisseurs sont confrontés à
un profil de risques différent des autres
investisseurs du fait de la taille de l'univers
ISR.
Certains secteurs sont ainsi sous-représentés
dans les indices ISR (le secteur pétrolier
par exemple) ou en sont exclus.
Un autre biais est lié à la taille
des capitalisations boursières au sein
du portefeuille. Les grands groupes sont, en effet,
surpondérés dans les portefeuilles
ISR puisqu'ils sont davantage impliqués
dans la mise en place d'une stratégie de
développement durable.
Sur le marché européen de l'ISR,
les courtiers (brokers) offrent des services
d'analyse et de recherche couplés à
leurs mandats de gestion.
La recherche permet de mutualiser les coûts
sur l'ensemble des fonds. Les frais de gestion
sont en effet élevés pour les fonds
ISR, du fait des coûts de recherche.
Les courtiers s'imposent comme
une source d'information complémentaire
à celles des agences de notation, à
celle des entreprises (à travers les bilans
sociaux, les rapports annuels...) et aux différentes
sources d'informations (ONG, partenaires sociaux...).
Focus
- Les banques ont la possibilité d'adhérer
aux Principes d'Equateur.
Ils regroupent un ensemble de lignes directrices
facultatives destinées à gérer
les questions sociales et environnementales se
rapportant au financement de projets à
grande échelle dans les pays en voie de
développement.
Ces principes sont appliqués à l'échelle
mondiale au financement de projets dans tous les
secteurs industriels, notamment l'exploitation
minière, le pétrole et le gaz et
la foresterie.
Environ 60 groupes bancaires dans le monde adhèrent
aux Principes d'Equateur.
En
savoir +
- Principes pour l'investissement responsable
Lancés en 2006 par Global Compact &
l'Unep Finance, ces derniers ont pour but de mieux
intégrer les questions environnementales,
sociales et de gouvernance d'entreprise dans les
investissements. Plus de 900 signataires sont
parties prenantes de l'initiative.
Le rapport annuel décline les faits marquants
des signataires. accéder
au rapport
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