Le
développement durable est inscrit dans
le traité de Maastricht.
Le débat sur la RSE et les droits de l'homme
date de 1995 lorsqu'un groupe de sociétés
(menées par Jacques Delors, alors Président
de la Commission européenne), a lancé
le Manifeste des entreprises contre l'exclusion
sociale.
Ce manifeste a mené à la création
d'un réseau européen d'entreprises
"European Business Network" destiné
à promouvoir le dialogue et l'échange
de bonnes pratiques en matière de RSE entre
les différents secteurs d'activité.
Il faut attendre le sommet
européen de Lisbonne en mars 2000,
pour que la RSE soit considérée
comme une priorité par l'Union européenne.
En effet, pour la première fois, les chefs
d'état européens ont fait appel
au sens des responsabilités des entreprises
pour qu'elles aident à atteindre le nouveau
but stratégique de l'Union.
La
communication de la Commission européenne
sur la RSE
En juillet 2001, la Commission a publié
un Livre vert
qui couvre un nombre important de sujets
tels que les restructurations d'entreprises dans
une optique socialement responsable, la promotion
d'un bon équilibre entre vie professionnelle
et personnelle ainsi que les codes de conduite
et droits sociaux au sein de l'entreprise.
Le Livre vert comprend :
- une section "interne" consacrée
à la pratique de la RSE impliquant les
employés en relation avec des questions
comme l'investissement en capital humain, la santé,
la sécurité ou encore l'adaptation
au changement,
- une section "externe" traitant de
la RSE du point de vue de toutes les parties prenantes
(collectivités locales, communauté
internationale, partenaires commerciaux, droits
de l'homme).
En juillet 2002, la Commission
a publié une nouvelle
stratégie
qui vise à promouvoir la contribution
des entreprises au développement durable.
Elle préconise un nouveau rôle social
et environnemental pour les entreprises et établit
un Forum plurilatéral
européen.
Ce forum a pour but d'échanger
sur les meilleures pratiques,
de mettre en place les principes d'un code de
conduite et de parvenir à un consensus
sur les méthodes d'évaluation objective
et les outils de validation tels que les labels
sociaux.
La
stratégie de la Commission vise à
:
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-
promouvoir les arguments économiques
en faveur de la RSE et
l'évaluation externe des performances
sociales et environnementales des entreprises,
- organiser un Forum plurilatéral
européen en vue d'orienter le débat
sur la RSE,
- veiller à ce que
les politiques communautaires soient compatibles
avec la RSE.
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Résolution du Conseil, décembre
2001
La Résolution du Conseil, qui a suivi le
Livre vert, admet que la RSE peut contribuer à
atteindre les objectifs définis par les
Conseils européens de Lisbonne, Nice et
Göteborg. Le but est de permettre
à l'Union européenne de devenir
l'économie de la connaissance la plus compétitive
et la plus dynamique du monde, tout en promouvant
l'intégration sociale et le développement
durable.
Code de conduite du Parlement européen,
décembre 1998 & 2002
Le Parlement européen, en 1998, a publié
un Code de conduite régissant les activités
des entreprises transnationales agissant dans
les pays en voie de développement. Le Parlement
européen déclare son soutien aux
codes de conduite volontaires se substituant aux
réglements internationaux.
En mai 2002, le Parlement européen a voté
en faveur d'une nouvelle législation qui
exigerait des sociétés qu'elles
publient annuellement un rapport sur leurs performances
sociales et environnementales, que les membres
du Conseil d'administration soient personnellement
responsables de ces pratiques et en vue d'établir
une juridiction légale contre les sociétés
européennes ayant des pratiques abusives
dans les pays en développement.
Le
Parlement européen a voté pour
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- établir un Forum européen
de RSE,
- définir un label social européen
pour protéger les produits fabriqués
dans le respect de l'être humain et
les droits syndicaux,
- introduire l'impact le plus large des
performances des sociétés
dans les domaines social et environnemental
dans les négociations européennes
entre employeurs et syndicats,
- soumettre toute mesure européenne
de soutien financier aux entreprises au
respect des normes de base, y compris en
établissant une liste noire d'entreprises
coupables de corruption,
- mobiliser les programmes européens
de commerce et développement afin
qu'ils s'attaquent aux abus des entreprises
dans les pays en développement.
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Résolution du Conseil, février 2003
Par
cette résolution, le Conseil demande
aux Etats membres de : |
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- promouvoir la RSE au niveau national,
- continuer à promouvoir le dialogue
social avec les partenaires sociaux et la
société civile,
- favoriser la transparence des pratiques
et instruments en matière de RSE,
- procéder à des échanges
d'informations et d'expériences,
- d'intégrer la RSE aux politiques
nationales à leur propre gestion.
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RSE
& Union européenne
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