On estime que 3 millions de personnes actives
en France sont susceptibles de faire un burn-out.
Le burn-out a été défini
dans les années 1970 comme un syndrome
d'épuisement des ressources physiques et
psychiques. Il s'est étendu à de
nombreux métiers depuis le milieu des années
1990 alors qu'il concernait auparavant surtout
les professions de soins et d'aide où l'enjeu
relationnel entre le patient/client et le professionnel
était élevé.
L'environnement de travail mis en cause
Le burn-out touche en particulier les personnes
très investies dans leur travail.
Ses principales manifestations sont :
- au niveau physique : une fatigue généralisée,
des tensions musculaires, des troubles du sommeil...
- au niveau émotionnel : une perte de confiance
en soi, de l'irritabilité, des problèmes
de concentration...
- au niveau comportemental : un repli sur soi,
la démotivation...
Diverses études ont souligné le
rôle central des contraintes organisationnelles
au travail comme l'importance de la charge
de travail, le manque de soutien de la hiérarchie,
le manque de moyens matériels ou encore
l'absence de reconnaissance dans le travail accompli
parmi les facteurs à l'origine du burn-out.
Ce dernier traduit avant tout le processus
de dégradation du rapport au travail.
A ces constats, il faut ajouter :
- les pratiques de travail qui ne prennent
pas suffisamment en compte l'équilibre
vie professionnelle - vie privée (réunions
tardives, disponibilité quasi-permanente
avec les outils technologiques, culture du présentéisme...)
- les conflits de valeurs et interpersonnels
(pratiques en décalage avec les valeurs
affichées par l'entreprise, management
abusif, harcèlement...)
La prévention
est une nécessité
Une baisse de l'efficacité
au travail et une augmentation de l'absentéisme
sont les conséquences directes du burn-out.
Le recours à des outils d'évaluation
doit permettre de détecter les dysfonctionnements
dans l'entreprise. Une meilleure prise en compte
des risques psycho-sociaux ainsi que la
définition d'une démarche collective
sont préconisées.
S'il n'est pas considéré comme une
maladie professionnelle, le burn-out a fait l'objet
de débats en ce sens à la fin de
l'année 2014.
Actuellement, les cas de burn-out reconnus par
la Sécurité sociale (au titre de
l'article L 461-1 du code de la Sécurité
sociale) concernent ceux entraînant une
incapacité permanente de travail de plus
de 25 % et pour lesquels un lien direct avec le
travail a pu être établi.
A noter
Le décret n° 2016-756 du 7 juin 2016
précise les modalités applicables
concernant la reconnaissance comme maladie
professionnelle des pathologies psychiques.
Il est applicable depuis le 10 juin 2016. Voir
le décret
Utile
- Guide pratique sur la prévention du burn-out
dans les entreprises - Anact/Inrs, mai 2015
Télécharger
le guide
-
RPS : guide de
prévention au quotidien
- Inrs, juin 2016
9 conseils pratiques
pour mieux évaluer et prévenir les
RPS dans les entreprises (stress, harcèlement,
burn-out...).
Télécharger
le guide
Voir aussi
Risques
psycho-sociaux au travail : les guides utiles
Mieux
concilier vie privée & vie professionnelle
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