7 jouets sur 10 commercialisés en
France sont fabriqués en Asie du Sud-Est,
essentiellement en Chine. Si la sécurité
des jouets est encadrée par les législations
européenne et française, le volet
social relatif aux conditions de fabrication des
jouets dans les usines est pointé du doigt
depuis de nombreuses années par les ONG.
Les principaux problèmes
soulevés par les audits portent
en particulier sur :
- les conditions d'hygiène et de sécurité
- le respect du salaire légal minimum
- le paiement des heures supplémentaires
- le temps de travail et les jours de congé
- le travail forcé
- le travail des enfants
L'ICTI - International Council of Toys Industries
a mis en place un code de conduite
"l'ICTI Care Process" au
niveau international. Les usines qui acceptent
un audit et de mettre en place des mesures correctives
pour être en conformité avec le code
reçoivent un certificat valable pendant
un an.
Par ailleurs, dans les relations entre partenaires
commerciaux, les contrats de fabrication de jouets
prévoient que le non-respect du code de
conduite de l'ICTI constitue une cause de rupture
de contrat susceptible d'entraîner sa résiliation.
Bien que la démarche de progrès
soit engagée, la réalité
des conditions de fabrication des jouets est très
contrastée suivant les pays et les usines.
Le nombre important de sous-traitants ne facilite
pas les procédures de contrôle.
De surcroît, les usines sont généralement
prévenues avant le passage des cabinets
qui mènent des audits pour le compte des
entreprises.
Différentes études sont publiées
régulièrement par des ONG suite
à des enquêtes sur le terrain.
China Labor Watch souligne notamment tous
les manquements observés en Chine dans
des usines de sous-traitance pour le compte des
multinationales du secteur du jouet. Le rapport
publiait en novembre 2014 pointait une situation
alarmante concernant la violation des droits
humains.
Les initiatives du secteur
de la grande distribution
Pour ce qui concerne les relations
avec leurs fournisseurs, certaines enseignes de
la grande distribution travaillent en partenariat
avec des ONG sur le volet social.
Exemple : Carrefour a travaillé dès
1997 avec la Fédération Internationale
des Ligues des Droits de l'Homme. Le distributeur
a par ailleurs révisé en 2005 la
Charte Sociale adoptée en 2000.
Pour sa part, la Fédération des
entreprises du commerce et de la distribution
- FCD a créé en 1998 l'initiative
clause sociale - ICS. L'objectif de
la démarche est de mettre en place des
moyens pour inciter les fournisseurs des enseignes
adhérentes à s'engager dans une
démarche de progrès social,
dans un cadre fixé par l'Organisation Internationale
du Travail et dans le respect des lois et cultures
locales.
Des audits sociaux sont confiés à
des cabinets d'audit indépendants mandatés
par l'ICS pour vérifier la réalité
des conditions de travail sur les sites de production.
Les audits chez les fabricants de jouets portent
uniquement sur les jouets commercialisés
en marque propre (marques de distributeur).
Le code de conduite est révisé
régulièrement. Un rapport annuel
synthétise les différentes
actions menées sur le terrain.
France
: repères sur le marché du
jouet
|
|
- En 2017, le chiffre d'affaires du marché
du jouet traditionnel (hors jeux vidéo)
s'est élevé à 3,44
milliards d'euros.
Les importations représentent 2,42
milliards d'euros (hors
jeux vidéo).
55 % des importations proviennent de
Chine contre
36 % de l'Union européenne.
-
La part de marché la plus importante
est celle des jouets de premier âge
(23%), suivie par les jeux & puzzles
(14%) et les poupées (10%).
- Part de marché des principaux circuits
de distribution : spécialistes du
jouet (40 %), grande distribution (32 %),
Internet (19 %)
-
Le mois de décembre représente
37% des ventes.
- Les parents sont les principaux acheteurs
suivis
par les grands-parents.
Source : Fédération
française des industries du jouet
site
|
40 : communication
en ligne & rapport deloppement
Sommaire : secteurs
ab
|