Les
annonceurs sont de plus en plus nombreux à
surfer sur la vague écologique tant dans
la communication produits que corporate. Les thèmes
très médiatisés comme le
changement climatique sont des arguments très
utilisés, pas toujours à bon escient.
L'environnement, un thème porteur
Un tour d'horizon du vocabulaire relevé
dans différentes campagnes de publicité
montre que les mots utilisés peuvent
refléter des réalités bien
différentes en fonction de la cible et
du niveau de connaissance de chacun.
Nous avons pu noter l'emploi des termes : éco-responsable,
éco-conçu, biologique,
solidaire, écologique, équitable,
respectueux de l'environnement et même éthique.
Quant
au mot équitable, il est parfois utilisé
pour des produits qui ne sont pas issus de la
filière du commerce équitable.
Certains arguments peuvent être mis en
avant sans être concret pour le client ou
parce qu'ils font appel à des techniques
spécifiques de fabrication (exemple
: un matériau choisi pour pouvoir être
recyclé plus facilement ou un produit éco-conçu).
Dès 1998, le BVP (Association des professionnels
pour une publicité responsable) a
publié une première recommandation
portant sur les arguments écologiques suivie
fin 2003 par une seconde dans le domaine du développement
durable.
L'objectif était de clarifier
certains points dont le vocabulaire utilisé
lors des campagnes ou la véracité
de ce qui est annoncé de manière
à ne pas induire en erreur le consommateur.
En
2007, le BVP a décidé de se mobiliser
sur le thème du développement durable.
Dès février, un observatoire conjoint
Ademe-BVP a été créé.
Le développement
durable a également été inscrit
au programme du Conseil d'Ethique Publicitaire.
En juin, une concertation publique a été
organisée entre les professionnels de la
publicité et les représentants des
associations travaillant sur le sujet.
En avril 2008,
une charte d'engagements et d'objectifs pour une
publicité éco-responsable a
été signée entre le Ministère
de l'écologie et le BVP (devenu l'Arpp
depuis le 25 juin 2008). La charte prévoit
notamment un élargissement des modalités
de contrôle avant diffusion des campagnes
nationales de publicité utilisant un argument
écologique. Le
dispositif est en place depuis juin 2008.
Depuis la mise en place
de la charte, le nombre de demandes de conseil
portant sur les publicités avec arguments
écologiques (tous supports confondus) a
été multiplié par 3.
Par ailleurs, l'Ademe et
l'Arpp (Autorité de régulation professionnelle
de la publicité) publie depuis 2006 un
bilan concernant le recours à l'argument
écologique dans les messages publicitaires
(voir lien ci-dessous pour accéder aux
résultats).
En outre, les
entreprises du secteur énergétique
ont l'obligation de faire la promotion des économies
d'énergie dans les messages publicitaires
depuis le 1er mars 2007.
(voir
le décret et l'arrêté ci-dessous)
Mesurer
l'impact des campagnes
: un enjeu de taille
A
l'initiative de PwC-Ecobilan et de l'agence MPG,
un outil dédié
baptisé Ecopublicité avait
été lancé en juillet 2007.
Il s'agissait d'un outil de mesure concernant
l'impact environnemental de la publicité
dont l'analyse couvrait la télévision,
l'affichage, la presse écrite, l'internet,
la radio, les imprimés sans adresse et
les mailings adressés.
Les indicateurs d'impacts environnementaux permettaient
de comptabiliser :
- les émissions de gaz à effet de
serre,
- la consommation de ressources non renouvelables,
- la consommation d'eau,
- les déchets.
L'outil était décliné en
2 versions : une simplifiée et gratuite
(évaluation des émissions de gaz
à effet de serre et des déchets
à partir des données d'une campagne)
et une version complète sur abonnement
payant (commercialisée par PwC) avec l'ensemble
des indicateurs et la possibilité de conserver
les paramètres successifs de plusieurs
campagnes dans un espace spécifique pour
chaque utilisateur.
L'Ademe et LVMH ont utilisé l'outil pour
tester l'une de leurs campagnes publicitaires
en 2007. L'outil n'est plus commercialisé.
Repères
En juin 2009, l'Arpp a publié une
nouvelle réglementation Développement
durable (voir ci-dessous) qui remplace les
3 textes antérieurs à savoir la
recommandation "Arguments écologiques"
d'octobre 1998, la recommandation "Développement
durable" de décembre 2003 ainsi que
la note de doctrine "Véhicules en
espaces naturels".
Le groupe de rédaction de la nouvelle recommandation
a intégré l'avis du Conseil Paritaire
de la Publicité, s'est inspiré de
la norme ISO 14021 sur les déclarations
environnementales et a pris en compte les réflexions
issues des études Arpp/Ademe.
La nouvelle récommandation se veut plus
claire et plus globale. Elle s'applique depuis
le 1er octobre 2009.
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