Les
faits marquants
L'étude de l'Anact sur la qualité
de vie au travail réalisée par TNS
Sofres en mai 2013 a confirmé les fortes
attentes des salariés dans le domaine
de la qualité de vie au travail.
Sans surprise, les attentes portent essentiellement
sur la reconnaissance, le respect, l'écoute,
la confiance ; des points qui ont déjà
été mis en avant depuis de nombreuses
années.
Dans l'enquête, 68% des salariés
pensent que la qualité de vie au travail
s'est détériorée au cours
des 5 dernières années et 87%
estiment qu'une bonne qualité de vie au
travail profite à la fois aux salariés
et aux entreprises.
Les services proposés au sein des entreprises
comme les conciergeries, crèches ou encore
les services de bien-être (espaces détente,
massages...) ne sont pas considérés
par les salariés comme des critères
déterminants ayant un lien fort avec la
qualité de vie au travail. Il en va
de même pour ce qui concerne les moments
de convivialité (séminaires, sorties...).
Les salariés pensent qu'une bonne qualité
de vie au travail a un impact positif sur l'engagement
et la motivation, l'ambiance de travail, la qualité
du travail réalisé et la santé.
Les femmes sont beaucoup plus sensibles à
la qualité de vie au travail que les hommes
et l'associent à l'épanouissement,
à l'intérêt du travail et
au respect. Les hommes l'associent avant tout
aux perspectives professionnelles.
Quels
sont les constats dans les entreprises françaises
?
En février 2010, le rapport "Bien-être
et efficacité au travail" * présentait
10 propositions pour améliorer la santé
psychologique au travail.
Trois ans plus tard, une mission d'évaluation
concernant la prise en compte des 10 recommandations
a été confiée par les
auteurs du rapport à Jean-Pierre Brun de
l'université de Laval (Canada).
Sur 120 DRH de grandes entreprises françaises
contactés, 42 ont répondu (représentant
environ 1 million de salariés).
Cette mission d'évaluation a permis de
faire ressortir les points qui posent problème
dans les entreprises françaises :
- la gouvernance d'entreprise,
- la trop grande place accordée aux process
et procédures de reporting qui créent
une surcharge de travail,
- la focalisation des dirigeants sur la performance
économique au détriment de la
prise en compte des impacts humains liés
aux décisions stratégiques. De
surcroît, la plupart des membres des conseils
d'administration ont un profil financier.
Quelles sont les pistes
pour améliorer le bien-être au travail
?
former les managers à la qualité
de vie au travail
Les constats :
- 65% des ingénieurs qui sortent d'un mastère
n'ont aucune formation dans le domaine des relations
humaines, du dialogue social et du management
des équipes.
- les modalités du travail sont à
revoir, notamment pour ce qui concerne les
managers fonctionnels (ex : DSI...) qui prescrivent
le travail aux managers de proximité (problème
d'écoute, manque de moyens...).
la rémunération variable des
managers doit intégrer la performance sociale.
Exemples : part variable indexée à
la performance sociale, objectifs individuels
associés aux actions RPS (risques psycho-sociaux)
Télécharger
le guide : Prévention des RPS : quelle
formation pour les managers ?
la gouvernance sociale doit être prise
en compte.
Le rôle de l'entreprise doit être
mieux défini. Le fait de se concentrer
sur des objectifs à court terme et l'excès
de financiarisation au profit des actionnaires
sont mis en cause.
La performance sociale doit être intégrée
dans la rémunération des dirigeants
d'entreprise.
le dialogue social doit être considéré
comme un élément de performance
économique.
En France, le dialogue social est essentiellement
associé aux instances représentatives
du personnel et non à l'ensemble des salariés.
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